dimanche 4 mai 2014

Morsure (Femmes de l'Autremonde tome 1)



Elena Michaels est un loup-garou et la seule femelle de son espèce. Voilà qui n'est déjà pas banal. Mais en plus. Elle fait tout ce qu'elle peut pour être normale. Elle voudrait une vie ordinaire, sans ses désirs inhumains, sa sauvagerie, sa faim et ses instincts de chasseuse. Mais la Meute fait appel à elle, Enfreignant les lois du clan. des déviants menacent de dévoiler leur existence. Elena obtempère, car la loyauté du sang ne se discute pas. Et au cours de son combat. Elle découvrira sa vraie nature...













 
coup de cœur
très bon
bon
moyen
déception

Au départ, je n’avais pas du tout prévu de lire ce livre, ni même de l’acheter. Sa couverture noire recouverte de traces sanglantes était certes très belle,  mais pas assez pour m’attirer et en général ce qui me guide en  premier lieu vers un livre, c’est sa couverture.
Seulement, en 2011, la librairie de ma ville recevait Patricia Briggs et Kelley Armstrong pour le «  Bit-Lit tour ». Désirant y aller (ce n’est pas tous les jours qu’on voit des auteures outre-atlantique en dédicace près de chez soi) je me suis donc procurée un livre de chacune et les ai fait signer. Je tiens ici à signaler que, lors de cette séance de dédicace, Kelley Armstrong (ainsi que Patricia Briggs) a été vraiment très gentille et sympathique, ça reste un très bon souvenir.

Mais, malgré tout, le livre est resté dans ma bibliothèque ensuite. Parce que j’avais déjà une grande PAL, parce que je n’y pensais pas, parce qu’un nouveau livre venait toujours éclipser celui-là… Et le temps a passé. Trois ans.
Mais c’était sans compter sur une de mes amies Facebook qui est fan de la série et qui me « cassait les oreilles » avec ce livre. Pour lui faire plaisir (et avoir la paix lol), j’ai décidé de le lire.

L’histoire nous est racontée à la première personne par Elena Michaels, qui vit à Toronto. La première chose que j’ai constaté, c’est qu’ici on est loin du stéréotype avec une héroïne un peu gauche, un peu niaise. Elena est blonde, certes, mais c’est une personne de caractère, franche, qui sait ce qu’elle fait sans se casser la figure toutes les trois pages. Sa personnalité ressort tout de suite et donne un bon ton dès le début du livre. Un bon point.
Devenue loup-garou il y a une dizaine d’années, Elena tente malgré tout d’avoir une vie normale pour réaliser ses rêves d’enfance : un mari, des enfants, une famille, un foyer…  Mais lorsque la meute l’appelle à la rescousse, elle se montre loyale envers son Alpha, Jeremy, et part les rejoindre.

Avant ça, le début du livre est un peu longuet, car Elena nous explique tous les tenants et les aboutissants de sa vie, de ses sentiments, de sa façon de voir les choses, mais au final ce n’est pas vraiment pénible car ça nous permet d’entrer dans son univers et de mieux plonger dans l’intrigue. Ensuite, ça va tout seul, on pige tout du premier coup sans que notre narratrice ne soit constamment obligée de revenir en arrière pour expliquer le pourquoi du comment.
Une fois dans le repère de la meute, on fait vite connaissance avec les deux personnages secondaires, Jeremy qui est l’Alpha, et Clay, qu’Elena connait… disons particulièrement. Jeremy est quelqu’un de calme, d’où on sent de l’arrogance au départ pour ensuite s’apercevoir qu’il est tout simplement assez mature et réfléchi, contrairement à Clay, le costaud de la bande, qui n’hésite pas à mettre les pieds dans le plat et à se faire entendre à la moindre occasion. C’est aussi celui qui a le plus de personnalité, le « tueur » de la meute, celui qu’on appelle quand il s’agit de briser une nuque ou de faire parler un prisonnier.
Les autres membres de la meute, Nicholas, Antonio, Logan  et Peter n’apparaissent que furtivement au cours du roman, Jérémy et Clay étant presque toujours au premier plan. Je dis presque car il y a aussi les autres, les « cabots », petite bande dont les motivations sont bien décidées et dont il ressort de chacun une personnalité bien définie. Pour un peu parfois je me serais crue dans un bon thriller. On voit que ces personnages ne sont pas sortis tout droit de l’imagination de l’auteure, qu’il y a une part de réalisme, de vérité derrière eux, comme si elle s’était inspirée de criminels dans l’actualité pour les définir. Je pense surtout à LeBlanc dont le profil est, selon moi, le plus avancé.

Entre bit-lit et thriller, Kelley Armstrong nous emmène dans un univers bien particulier, très différent des autres livres du genre que j’ai pu lire et « schéma habituel ». Ici, beaucoup de choses nous surprennent ou retiennent réellement notre attention, comme si cette histoire avait réellement lieu. Le tout au milieu d’humour, de remises en question de la part de l’héroïne, et bien sûr d’un peu d’amour (sinon, ce ne serait pas de la bit-lit).
Parlons-en, j’avais entendu dire avant de lire ce livre que « les scènes de sexe sont explicites » ou encore « que c’est un peu choquant parfois ». Ouaw ! De toutes évidence, et sans méchanceté aucune, les personnes qui font ce genre de commentaire  n’ont jamais lu de livres où les scènes de sexe sont vraiment crues, comme La confrérie de la dague noire (J.R. Wards) ou Anita Blake (Laurell.K. Hamilton). Mais ça ne m’a gênée aucunement, de toutes façons je ne lis pas de bit-lit pour le côté sexuel, à la limite, ces passages, j’ai envie de les survoler pour revenir à l’histoire concrète.

Il m’a fallu deux jours (soirées) pour lire le premier tiers du bouquin, et une longue soirée (jusque 3h30 du matin environ) pour finir le reste. Une fois plongé dans l’histoire, difficile d’en sortir, de penser même à refermer le livre !

Comme je l’ai dit plus haut, Kelley Armonstrong ne manque  pas d’humour, et plusieurs citations m’ont fait éclater de rire, comme :
« - Si tu décides de partir, demande à Clay de te conduire à Syracuse.
- Ouais, c’est ça, répondis-je. Je préfèrerais encore rejoindre l’aéroport en stop avec le psychopathe du coin.
Clay sourit.
- T’oublies un truc, chérie. C’est moi le psychopathe du coin. 
»
ou
« - Tu me cherches ? demanda-t-il en se laissant tomber à mes côtés.
- Je me disais que cette meute de chiens sauvages t’avait peut-être chopé.
- Tu avais l’air inquiète.
- Oui, Dieu sait quelle indigestion tu leur aurais donnée, les pauvres.
 »
J’ai également apprécié que ce livre soit, en gros (et je dis bien en gros) une fine allusion au film Le Parrain, puisque c’est  mon film préféré. Bien sûr il y a des citations qui le prouvent, mais aussi des passages plus subtils qui ne seront compris que par une personne qui connait bien le film, et ça j’ai vraiment apprécié.
Pour finir, les passages sur le comportement humain et la bêtise de l’homme m’ont vraiment conquise, tout s’entremêlait remarquablement bien, avec un style et  une maîtrise irréprochable.
Au final, cette lecture que j’ai laissé trop longtemps de côté et qui ne m’emballais pas au départ est un énorme coup de cœur. J’ai vraiment hâte de lire les tomes suivants et de voir ce que l’auteure nous réserve comme surprises.

« En réalité, si un loup-garou se comportait comme un psychopathe, ce ne serait pas parce qu’il est en partie animal, mais au contraire  bien trop humain. »

vendredi 2 mai 2014

Hou-hou

Bonjour à toutes et à tous,

un coup de tête, enfin pas vraiment car j'ai déjà eu d'autres  blogs littéraires, mais j'avais arrêté depuis un moment, une envie de recommencer à partager mes lectures, faire des chroniques, et voilà. Le verbe lire est né.

Comme je l'ai dit, le but de ce blog est de vous faire partager mes lectures, mes coups de coeur, ce que j'ai moins aimé, des comptes-rendu de dédicaces, et que sais-je encore ? Je verrai bien.
De votre côté, n'hésitez pas à me laisser une trace de votre passage dans les commentaires, ça fait toujours plaisir.

Merci et bonne visite.